Pour la Ville de Farnham, des normes strictes pour la qualité de l’eau potable sont définies en application des directives du Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
Pourquoi la réglementation prévoit des normes de qualité
La réglementation qui encadre la production et la distribution de l’eau potable impose que des normes définissent la qualité exigible de l’eau destinée à la consommation humaine. En priorité, une eau de qualité sanitaire : fournir à l’utilisateur une eau garantie contre tous les risques, immédiats ou à long terme, que ces risques soient réels, potentiels ou même simplement supposés. Ensuite, une eau de qualité organoleptique : offrir une eau agréable à boire, claire, inodore et équilibrée en sels minéraux.
Qu’est ce que les eaux usées ?
Toutes les activités humaines, qu’elles soient domestiques, industrielles, artisanales, agricoles… produisent des eaux usées. On distingue trois grandes catégories d’eaux usées : les eaux domestiques, les eaux industrielles, les eaux pluviales et de ruissellement. Les cours d’eau ont une capacité naturelle d’épuration. Mais cette capacité a pour effet de consommer l’oxygène de la rivière et n’est pas sans conséquences sur la flore et la faune aquatiques.
Lorsque l’importance du rejet excède la capacité d’autoépuration de la rivière, la détérioration de l’environnement peut être durable. Les zones privées d’oxygène par la pollution entraînent la mort de la faune et de la flore ou créent des barrières infranchissables empêchant notamment la migration des poissons. La présence excessive de phosphates favorise le phénomène d’eutrophisation, c’est-à-dire la prolifération d’algues qui nuisent à la faune aquatique, peuvent rendre la baignade dangereuse et perturbent la production d’eau potable.
Les eaux usées domestiques
Elles proviennent des différents usages domestiques de l’eau. Elles sont essentiellement porteuses de pollution organique. Elles se répartissent en eaux ménagères, qui ont pour origine les salles de bains et les cuisines, et sont généralement chargées de détergents, de graisses, de solvants, de débris organiques… et en eaux-vannes qui sont les rejets des toilettes, chargés de diverses matières organiques azotées et de germes fécaux.
Les eaux usées industrielles
Elles sont très différentes des eaux usées domestiques. Leurs caractéristiques varient d’une industrie à l’autre. En plus de matières organiques, azotées ou phosphorées, elles peuvent contenir des produits toxiques, des solvants, des métaux lourds, des micropolluants organiques, des hydrocarbures… Certaines d’entre elles font l’objet d’un prétraitement de la part des industriels avant d’être rejetées dans les réseaux de collecte. Elles ne sont mêlées aux eaux domestiques que lorsqu’elles ne présentent plus de danger pour les réseaux de collecte.
Les eaux pluviales et de ruissellement
Elles peuvent constituer une cause de dégradations importantes des cours d’eau, notamment pendant les périodes orageuses. Les eaux de pluie ne sont pas exemptes de pollutions : au contact de l’air, elles se chargent d’impuretés (fumées industrielles, résidus de pesticides…), puis, en ruisselant, des résidus déposés sur les toits et les chaussées des villes (huiles de vidange, carburants, résidus de pneus, métaux lourds…).
Lorsque le système d’assainissement est dit « unitaire », les eaux pluviales sont mêlées aux eaux usées domestiques. En cas de fortes précipitations, les contraintes de préservation des installations de dépollution peuvent imposer un déversement (délestage) de ce « mélange » très pollué dans le milieu naturel. Enfin, dans les zones urbaines, les surfaces construites rendent les sols imperméables et ajoutent le risque d’inondation à celui de la pollution.